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Message par Benoit Ven 8 Jan - 16:24

Note d’intention




Il n’était pas si facile de faire un choix de séquence, d’autres avaient été envisagées. Il y en a tant dans les dédales de nos mémoires.
D’autres films, d’autres réalisateurs, d’autres complexités, d’autres questions à résoudre.

Finalement pour aider au choix des critères pragmatiques ont préalablement été définis :
• Intérêts de la séquence pour l’ensemble des postes, ce qui était absolument essentiel pour la motivation de chacun ;
• Peu d’acteurs et un jeu assez simple. La séquence ne devait clairement pas reposer sur une performance d’acteurs ;
• Faisabilité dans nos économies de moyen ;
• Challenge à relever. Il est préférable de se heurter à un mur de questions pour progresser que de franchir des certitudes au galop de nos facilités.

Pour le reste, le film devait compté, être de ces films que l’on rencontre intimement, de ceux à la vision desquelles on se nourrit, qui augmente notre expérience de vie et notre fréquentation de la beauté.

En 2004, Sean Ellis réalise son second court métrage : Cashback.
Il remportera le prix du meilleur court métrage dans douze festivals internationaux et sera nommé à l’oscar de cette même catégorie.
«J'ai toujours été obsédé par le caractère insaisissable de la beauté... un instant fugace saisi par l'objectif ou par la mémoire visuelle, ce qui la rend inséparable de la notion de temps et de manipulation du temps. C'est cela qui a inspiré Cashback et qui m'a donné envie d'explorer les thèmes du temps, de la beauté, de l'amour perdu, de l'amour nouveau... Cashback est né sous la forme d'un court-métrage de 18 minutes qui parlait de l'art de gérer l'ennui au fil de huit longues heures de travail, le tout raconté du point de vue d'un adolescent rêveur.» Sean Ellis

En 2006 il en propose une extension pour un long métrage du même nom :
" Ayant réalisé le court métrage, je me demandais comment j'allais développer cette histoire pour en faire un long. Une fois trouvé le début et la fin, je me suis dit : " A partir de maintenant, j'écris dix pages par jour ". Du coup l'écriture en elle-même a pris sept jours. Et on est entré en pré-production. " " J'avais été contacté par des studios, mais tous leurs projets prenaient un temps fou à se monter. Je ne comprenais pas :
" On a un scénario, pourquoi est-ce qu'on ne tourne pas ?
" On me répondait que tout n'était pas si simple, qu'il fallait faire encore du développement, de la réécriture, etc. J'en ai eu marre, j'ai écrit un scénario et j'ai dit : " Voilà l'histoire. Trouvons les acteurs, budgétisons et tournons ". C'est ce qu'on a fait. "

Le long métrage a été laminé par la critique à sa sortie. Ces critiques ont éloignés les spectateurs de ce film, aujourd’hui toujours méconnu. Pour l’essentiel les critiques portaient sur une expansion jugée baclée du scénario et laissaient se dévoiler dans leurs reproches leur incompréhension totale du film :
Première : un employé de supermarché insomniaque trompe son ennui en suspendant le temps : il en profite pour déshabiller les belles filles et se rincer l’oeil.
Le monde : Redondances, interludes clipesques et séquences hétérogènes s'agrègent dans une mise en scène télévisuelle, sans autre nécessité que celle de rajouter des minutes.
Les inrocks : Cashback a tout d’une comédie US pour ados, mi-potache, mi-sentimentale, sauf que c’est un film anglais : on ajoutera donc une mince tranche de comédie sociale dans ce Caddie surchargé. Inepte au possible, ce film sans aspérité glisse sur nous comme un pet sur une toile cirée.

Ce film est l’œuvre d’un cinéaste qui a appris son métier en travaillant comme photographe. C’est définitivement un film sur le regard, qui exprime avec constance que la beauté est avant tout une affirmation appuyée de celui qui sait voir. Le film est en fait extrêmement écrit, en témoigne la voix off qui traverse tout le film. Il donne à voir et sentir. La mise en scène traduit avec constance les sentiments traversés par Ben comme dans la séquence choisie quand la conversation téléphonique se termine et qu’il tombe dans l’insomnie. La caméra souvent subjective nous montre la manière qu’a Ben de regarder le monde.

Intérêts techniques :
Image : photographie/différentes valeurs de plan/plan fixe/mouvements de caméra
Son : voix in, voix off, voix au téléphone, bruitage post produit…
Lumière : énormément de gestion, lumière clairement identifiée à l’écran, lumière supplémentaire dont les placements sont à déterminer
Montage : différent types de raccords, images accélérées/ralenties
Étalonnage :l’été…
Décors : beaucoup d’accessoires, de modifications de décors, de trucage à l’ancienne, du dessin


Désormais, dans notre vocabulaire, on substitue, avec entêtement, à l’affirmation : « c’est pas faisable », la question : « comment on fait ? »

Benoit
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Date d'inscription : 08/01/2016

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